Le Vietnam au coeur
Quand nous décidons de partir au Viêt Nam, nous avons notre petite idée : traverser le pays du Sud au Nord, en tournant notre regard du côté des femmes, pendant deux mois. Je dessine et j’écris, Li photographie. À notre habitude, nous n’avons d’autre plan que d’improviser. Nous atterrissons à Saigon et ce n’est pas le coup de foudre espéré. Je me crispe dans cette « ville saturée ». Les premières rencontres dénouent peu à peu les tensions de cette première approche. Nous flânons un peu dans le delta du Mékong. Balades à pied, à vélo, en bateau. Et même s’il faut du temps pour apprivoiser la chaleur, la foule, la saleté, les occasions de tourner son objectif vers les mille scènes de vie du Viêt Nam ne manquent pas pour Li. Quant à moi, je dessine sans relâche et tente de raconter ce Viêt Nam qui m’échappe tout en me captivant. Car le projet est là : rapporter une riche matière (texte, dessins, photos) pour faire un livre à deux. Nous montons peu à peu vers le Nord, en passant par un village de pêcheurs, Vinh Hy, puis par Nha Trang, et découvrons les terres du café sur les Hauts Plateaux habités par les minorités M’Nong, Ede et Bahnar. C’est là que nous commençons à nous fondre dans le quotidien vietnamien avec joie. Les belles rencontres avec des femmes remarquables se multiplient et le voyage trouve son la, son allant. Lenteur, contemplation et communion souvent silencieuse avec le peuple. Le sourire vietnamien est un bienfait qui se mérite. Nous nous régalons à Hoi An, puis à Hué dont le charme nous enjôle. Nous prenons le train de nuit pour Hanoï et arrivons dans la capitale pour le Têt. La ville traverse le désoeuvrement festif du Nouvel An avec effervescence. Deux amis nous rejoignent et nous coulons ensemble des jours délicieux à Ninh Bin. Les voyageurs se séparent, car Li remet sa casquette de guide pour accompagner un groupe de Français pendant 15 jours ; avec mes deux amis nous nous dirigeons vers le parc national du lac Babe ; la beauté des paysages vietnamiens du nord nous ravit ; nous passons nos derniers jours ensemble dans la ville paisible de Cao Bang ; je pousse encore vers le nord, tandis que Li entraîne son groupe sur les lieux qu’elle a déjà visités. Nos retrouvailles ont lieu à Hanoï pour une équipée vers l’incontournable baie d’Halong, qui se révèle une expérience amère. Paradoxalement, les trois derniers jours, de retour à Saigon (pour prendre l’avion du retour) se passent beaucoup mieux que les premiers, deux mois plus tôt. Est-ce le Viêt Nam qui a changé - ou bien notre regard ? Le pays se livre autrement à ceux dont le cœur s’est ouvert.
Le Vietnam au coeur
Éditions Akinomé
Sortie : le 8 novembre 2024
« À quoi bon voyager, sinon comme un enfant ? » Je pars de cette phrase. C’est une énigme. Je la prends pour guide. Elle sera mon talisman. C’est une phrase de Kerouac, dans Les Anges vagabonds. Demain, nous partons au Viêt Nam. Deux mois. Pour la première fois. Le Viêt Nam dont j’ignore tout, hormis quelques clichés, fidèle à mon vœu naïf d’arriver le plus vierge possible.
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